Surface Agricole Utile

 

 

 

Les différentes zones de cultures sont très éloignées les unes des autres, ce qui implique une organisation de travail rigoureuse et l'utilisation de véhicules pour accéder à ces parcelles. Quant aux tunnels froids, ils sont répartis au centre de l'exploitation (zone 3 et 5), à proximité immédiate de la zone de tri, lavage, stockage en chambres froides et de l'outillage (zone bleue sur l'image de droite).

 

 

 

 

 

 

Yann possède un ensemble de terres couvrant 16 ha. La surface agricole utilisée est d’environ 8,2 ha dont 4400m2 de tunnels froids (image ci-dessous).

 

 

 

 

Main d'œuvre 

 

Yann et Imed sont les deux permanents du Jardin, assurant tous les travaux réalisables à l'année.

Emmanuelle, l'épouse de Yann, renforce la vente au stand du Jardin et sur les marchés, ainsi que le stand de l'AMAP le vendredi soir pour les paniers.

Dès le 1er mars, Emen et Ashraf complètent l'équipe jusqu'à fin novembre.

Le 1er avril voit l'arrivée d'Anne Laure et Amine en maraîchage, tandis qu'Isabelle et Anne-Marie sont recrutées pour la commercialisation au stand, désormais ouvert du mardi au samedi, le marché de Cogolin les mercredi et samedi, le marché du Plan de la Tour les jeudi et l'AMAP les mardi et vendredi soir. Outre la vente, elles aident ponctuellement au lavage et au stockage des récoltes.

Pour le pic d'activité estival (juin-août), des saisonniers viennent renforcer l'équipe principale par des contrats ponctuels.

L'entreprise compte ainsi 3 unités de travail annuelles, 5 en mars, et 9 d'avril à novembre.

Yann accueille aussi stagiaires et apprentis toute l'année pour transmettre sa passion et encourager l'installation agricole.

Des bénévoles contribuent parfois à la cueillette, à l'entretien (véhicules, débroussaillage) ou s'occupent de la jument Traviata.

Le Jardin de la Piboule est un lieu de vie, d'échange et de partage, une véritable communauté souvent logée sur place en vans aménagés ou mobil-homes.

 

Ateliers de production

 

 

Le Jardin de La Piboule est une exploitation principalement maraîchère, avec un projet à court terme d'élevage avicole pour la production d'œufs.

Quelques arbres fruitiers (figuiers, pommiers, abricotiers) et quelques vignes de raisin de table contribuent à la biodiversité, sans constituer un atelier de production à part entière au sens strict.

Ci-contre figure le calendrier principal de production du Jardin, non exhaustif comme indiqué. Lors de mon stage en avril, j'ai par exemple pu récolter des fèves, des oignons nouveaux, de l'ail nouveau et des asperges. Mon stage de mars a révélé des récoltes similaires à celles prévues pour avril.

 

Mode de production

 

 

 

 

Le travail du sol :

Le sol est considéré comme un système vivant dont la fertilité doit être stimulée naturellement.

Pour rendre cultivable un sol vierge colonisé par la végétation sauvage, Yann utilise initialement un gyrobroyeur afin d'éliminer toutes les adventices.

Il effectue ensuite un déchaumage et une reprise de sol en profondeur à l'aide de griffes.

Les disques sont alors employés pour une préparation rapide du lit de semence.

Enfin, il utilise une butteuse-plastiqueuse-poseuse de goutte-à-goutte.

Les parcelles du Jardin sont principalement aménagées en buttes, ce qui permet aux cultures de rester hors d'eau lors de fortes pluies, parfois accompagnées du débordement de la Giscle. La couverture plastique biodégradable permet de retenir l'humidité, de réchauffer le sol, d'empêcher la croissance des adventices et de protéger les fruits et légumes du contact direct avec le sol, réduisant ainsi les risques de maladies ou de salissures. La pose simultanée du goutte-à-goutte représente un gain de temps de travail considérable.

Ensuite, l'entretien du sol entre les rangs est assuré par la traction animale avec la jument Traviata, ce qui permet d'éviter le compactage et de limiter l'utilisation d'engins thermiques.

La fertilisation :

Yann utilise trois engrais commerciaux :

  • CERYS : Cet engrais, utilisable en agriculture biologique, est composé d'azote, de phosphore, de magnésium, de potassium et de matière organique. Il se présente sous forme de galets et est appliqué au pied du semis.
  • MYCORHISES : Utilisé à la plantation sous forme de granulés, il apporte des champignons mycorhiziens et des bactéries de la rhizosphère. Il est également appliqué au pied du semis.
  • NEOSOL : Cet engrais est utilisé après la récolte pour activer la microflore naturelle des sols, impliquée dans le recyclage et la transformation des résidus de cultures, et pour favoriser la synthèse de l’humus.

 

Yann utilise également des engrais issus de l'exploitation ou d'origine naturelle :

  • Fumier de cheval :
  • Compost : Constitué des déchets de préparation des légumes, des invendus et des légumes abîmés non consommés par les animaux (compost jeune, peu transformé par manque de temps, avec des résultats limités).
  • Bois broyé (BRF) : Obtenu de la déchèterie de Cogolin, il est stocké en tas durant un an le long des chemins et parcelles avant d'être étalé sur une couche de 30 cm environ. Cette méthode, utilisée depuis environ trois ans, a prouvé son efficacité en améliorant la texture et la structure du sol, ainsi que le rendement des récoltes. Il nourrit également les champignons du sol.
  • Engrais verts : Des légumineuses comme le trèfle et des graminées comme le seigle sont cultivés pour nourrir la vie du sol, notamment les vers de terre.
  • Coquilles d'huîtres broyées : Utilisées pour contrer l'acidité du sol typique du Massif des Maures.

Toutes ces pratiques contribuent à augmenter le taux de matière organique et à relancer le cycle vertueux de la vie du sol. Sans ces apports, le sol s'appauvrit et se désertifie.

 

L'irrigation :

L'exploitation, située à seulement 700m du littoral, est menacée par le phénomène de biseau salé. Tout pompage d'eau souterraine à cette proximité provoquerait l'intrusion d'eau salée dans la nappe phréatique, rendant cette ressource inutilisable pour l'irrigation des cultures.

Cogolin de bénéficie pas d'eau d'irrigation dont le tarif au m³ est de moins de 10 centimes d'euros au niveau national, Yann utilise donc le réseau d'eau potable qui a un coût de 80 centimes le m³.

L'eau potable distribuée à Cogolin provient de sources variées selon la saison : le barrage de la Verne (La Môle) en été, et le fleuve Verdon (via le Canal de Provence) le reste de l'année. Un approvisionnement unique à partir de l'une ou l'autre source présenterait des inconvénients écologiques significatifs, impactant les écosystèmes aquatiques, la qualité de l'eau et la biodiversité. Le système actuel à double source semble offrir un équilibre plus durable.

L’irrigation est réalisée par aspersion (pendulaire ou rotative) et par système de goutte à goutte. Des canalisations en polyéthylène de différents diamètres minimisent les pertes de charge. L’ensemble du système est automatisé grâce à un programmateur principal, complété par des programmateurs à piles étanches pour les parcelles éloignées.

Le jardin nécessite entre 3 000 et 4 000 m³ d’eau/ha/an, une économie favorisée par la nature limono-argilo-sableuse du sol qui retient bien l’humidité. L'irrigation est faible jusqu'en juin, mais devient abondante ensuite pour compenser le retrait de la nappe et éviter le stress hydrique des cultures. 

Les besoins annuels en eau pour l'irrigation en maraichage peuvent varier de 1 500 à 5 000 m³ par hectare et par an en France. Le Jardin de la Piboule se situe dans la moyenne haute, malgré une utilisation majoritaire de goutte à goutte. Cette consommation élevée pourrait s'expliquer par le climat local et la nature des cultures estivales à succès qui nécessitent une irrigation considérable et occupent une surface élevée, tel que les tomates, aubergines, poivrons et courgettes par exemple. Cette consommation pourrait éventuellement être mieux maitrisée si les besoins n'étaient pas estimés mais mesurés. L'utilisation de sondes capacitives (image de droite), bien qu'onéreuses, permettraient de calculer au mieux les besoins en eau de chaque parcelle et éviterait par la même occasion des stress hydrique accidentels.

Lutte contre les adventices, ravageurs et maladies :

 

Les adventices : le paillage à l'aide du BRF permet de limiter massivement l'invasion d'adventices, les cultures sur planche sont couvertes et limitent également leur propagation, seul l'entretien des espaces entre chaque planche nécessite l'intervention de la jument Traviata qui tracte une sarcleuse.

Les ravageurs : la biodiversité du Jardin permet une régulation considérable des ravageurs, cependant il est parfois nécessaire d'apporter une contribution supplémentaire pour sauver certaines récoltes. Yann privilégie l'utilisation de filets contre les insectes mais il utilise également des larves de Chrysopes pour lutter contre les pucerons, la pulvérisation de soufre contre les araignées rouges et mouches.

Les maladies : seule la pulvérisation de cuivre est utilisée contre le mildiou et la rouille.

 

Les circuits de commercialisation

 

L'AMAP :

Les mardi et vendredi soir, vente sous forme de paniers de légumes, Le Jardin de la Piboule propose son point de vente pour accueillir tous les producteurs.

https://www.lesamapiensdugolfe.fr/

 

 

 

 

 

Le marché de Cogolin :

mercredi et samedi toute l'année

 

Le marché du Plan de la Tour : 

jeudi toute l'année

 

 

 

 

 

L'échoppe du Jardin :

Du mardi au samedi

148 Route du pont de Vinaigre 83310 COGOLIN

 

 

 

 

Restaurant le Braise and Cow

https://www.facebook.com/profile.php?id=100063556271254#

 

 

 

 

Restaurant La Brigantine

https://www.lilyofthevalley.com/restaurant-brigantine

 

 

 

 

Hôtel Restaurant La Pinède Plage

https://www.pinedeplage.com/fr/hotel-4-etoiles-cote-d-azur